Les Carthaginois se vêtirent, comme les Phéniciens, des pièces traditionnelles du costume masculin des populations côtières d'Asie antérieure : une tunique ample, descendant d'ordinaire jusqu'aux pieds, tantôt flottant librement et tantôt serrée à la taille par une ceinture, aux manches longues ou, plus rarement, courtes, laissant les avant-bras dégagés.

En général, les hommes ne portaient aucun autre vêtement sur cette tunique ; mais, par temps froid, Tertullien indique avec précision qu'ils mettaient le grand manteau de forme quadrangulaire, le pallium du type primitif, l'attachant par des fibules sur les épaules et le laissant retomber de chaque côté.

On voit sur une stèle du Musée de Carthage un homme, probablement voyageur ou campagnard, habillé d'une tunique descendant à mi jambes et portant, par-dessus celle-ci, un court manteau attaché sur l'épaule. Une sorte de pèlerine, formée de plusieurs bandes parallèles superposées, semble avoir été moins fréquemment en, usage, chez les deux sexes.

La coiffure masculine demeurait, comme en Asie, le bonnet conique ou la calotte en coupole, soit de feutre, soit d'étoffe.

Quant aux femmes, leur costume révèle une influence grecque très marquée. Dans la seconde moitié du IIIe siècle avant J.-C., à l'époque des guerres puniques, les Carthaginoises des classes aisées étaient probablement vêtues à la grecque la grande tunique de lin ajustée, avec emmanchures tenues par des fibules, qui, pour les sorties, se complétait de l'himation.

Les hommes portaient la barbe avec les cheveux courts.

Une parure carthaginoise caractéristique est l'anneau de nez pour les hommes et les femmes ; on connaît en outre leur goût pour les colliers de verroterie.

Les prêtres revêtaient, au moins pour les cérémonies, un costume spécial, de pourpre souvent, avec bandelettes ; on sait qu'ils mettaient des robes de lin flottantes et se coiffaient de bonnets.