Le vêtement primitif du costume masculin est l'exomide, rectangle d'étoffe de laine épaisse et grossière, de petites dimensions. Dans sa forme la plus simple, l'exomide sert de couverture pour la nuit. La journée, elle est drapée autour du corps en divers ajustements : posée sur les épaules en châle, elle couvre le haut du corps comme un court manteau ; pliée en deux dans le sens de la hauteur et passée ainsi sous le bras gauche, elle prend l'aspect d'une tunique. Une fibule réunit l'étoffe sur cette même épaule gauche, tandis que le haut du torse et le bras droit restent découverts. Sur le flanc droit, les deux extrémités du tissu s'entrecroisent et se maintiennent sous une ceinture serrée à la taille.
De forme courte (descendant jusqu'au genou), l'exomide laisse une grande partie du corps à nu. Plus tard, son ouverture sur la cuisse droite est parfois fermée par quelques points de couture. Elle est portée par les travailleurs, les hommes du peuple et les guerriers. Son étroitesse ne permettant de la fixer que sur une seule épaule la différencie du khiton.

A l'origine, le terme de khiton ( de " kitouch " : étoffe de lin) désigne la tunique de lin caractéristique du costume ionien, introduite à Athènes vers le milieu du VIème siècle avant J.-C. Par la suite, l'appellation s'applique à la tunique en général, de quelque matière qu'elle soit, en lin ou en laine. Le khiton constitue le vêtement principal des hommes et des femmes de la Grèce classique.
De plus grandes dimensions que l'exomide, d'étoffe mesure environ un mètre de haut s quatre-vingt de large. Il est plié en deux dans le sens de la hauteur et ses bords sont réunis par une couture formant ainsi un fourreau. Une fois enfilée, le khiton s'ajuste de deux façons :

- attaché par une fibule sur une seule épaule souvent la gauche, le bras et l'épaule droits non couverts il se nomme khiton hétéromaskhalos (à une seule emmanchure).

- suspendu aux deux épaules par deux fibules, il forme le khiton amphimaskhalos (à deux emmanchures) le plus couramment porté. Une ceinture serrée à la taille permet de raccourcir la longueur du vêtement en tirant sur le tissu. L'excédent retombant sur la ceinture dessine bouffant (kolpos) sur le ventre. Parfois, une seconde ceinture s'ajoute : elle se place au-dessus de la première sur le kolpos.

A côté de cette tunique, utilisée dans la vie de tous les jours dans une coupe courte, il existe un khiton long, tombant jusqu'aux pieds. Celui-ci est réservé aux personnes de haut rang qui le revêtent lors des cérémonies civiles ou religieuses, ainsi qu'aux musiciens et aux conducteurs de chars, à l'occasion de fête. Il est également le vêtement attribué aux dieux et aux personnages légendaires.

Autre vêtement couramment porté par les Grecs, l'himation, manteau civil de découpé en un vaste rectangle de laine épaisse, mesurant environ deux mètres sur trois. Diversement drapé autour du corps, il présente la particularité de se maintenir sans attaches fixes. Porté en châle sur le dos ou le bras, il protège entièrement la personne de la tête aux pieds. Posé sur une épaule (la gauche), un pan tombant verticalement devant, il enveloppe le dos avant de passer sur l'épaule ou sous le bras ou sur la hanche opposée, du côté droit. Devant, il est soit ramené sur la hanche gauche, soit rejeté sur l'avant-bras ou l'épaule gauche.