Les militaires de l'infanterie lourde se protègent d'une cuirasse composée d'écailles métalliques cousues, passée sur la tunique. Cette armure, arrêtée à la taille, se termine par des lambrequins de cuir et de métal. Les troupes légères s'habillent d'une épaisse tunique, faite de tissus doublés, maintenue par un large ceinturon de bronze martelé. Les cavaliers revêtent une simple pièce de cuir, moulant le torse, renforcée de petits disques de bronze. Cette sorte de curie, munie d'épaulières de cuir recouvrant le haut des bras, est également dotée d'une double rangée de lambrequins. La chlamyde est le manteau militaire par excellence porté par les guerriers, les cavaliers et les éphèbes, avant d'être adopté dans toute la Grèce. Dès l'époque classique, elle se substitue à la khlaine (manteau primitif sous Homère), de dimensions et de poids peu commodes pour le combat. Son étoffe de laine, tissée dans un fil fort et torsadé ( " khlamys " : tissu de laine épais et chaud) , est très rigide . Plus petite que la khlaine et que l'himation, la chlamyde, de forme trapézoïdale, s'agrafe par une fibule disposée indifféremment sur l'épaule gauche ou droite, sous le menton, ou dans le dos. Enroulée autour d'un bras, elle fait office de bouclier et protège des coups. Ne couvrant que le haut du corps, elle oblige au port du khiton, sauf dans les représentations des dieux et des personnages légendaires, où elle figure seule. Également manteau des chefs militaires, la chlamyde est alors entièrement teinte de pourpre et s'enrichit de somptueuses décorations. Sous Alexandre le Grand et ses successeurs, elle devient un manteau d'apparat, reflétant le luxe oriental par la beauté de ses teintures et la richesse de ses ornements. Le costume militaire se complète de cnémides : jambières indépendantes de la chaussure, recouvrant la face antérieure du mollet et se laçant sur l'arrière. Elles sont confectionnées dans des peaux renforcées de lames de cuivre, d'étain ou de bronze. Certains guerriers les superposent à des jambières de laine. Les cavaliers usent de simples jambières de cuir. La chaussure militaire la plus courante est la crépida : sorte de sandale à lanières, à épaisse semelle pouvant être cloutée. Les soldats n'en chaussent parfois qu'une seule. Bien souvent, ils restent nus pieds. Le casque grec est formé d'une calotte, dotée d'un nasal et de couvre joues. Au Vème siècle avant J.-C., le nasal semble le plus souvent absent alors que les couvre joues sont devenus mobiles. Un bandeau saillant renforce le front. Simultanément, on porte un casque en forme de bonnet phrygien. Les casques des généraux sont surmontés de hauts cimiers à queue de cheval ou à panaches latéraux, teints en rouge, noir et doré. Ceux des soldats, plus modestes, n'ont ni crêtes, ni cimiers et se terminent par un bouton ou une pointe sur le sommet. A défaut du casque, la tête se couvre d'un simple bonnet de cuir, le kyné. |