Les Carolingiennes revêtent deux tuniques et un manteau posé sur la tête en voile. La camisia est dotée de manches longues et étroites. La tunique de dessus, plus longue ou plus courte que la précédente, se serre à la taille ou sous les seins par une ceinture de cuir. Les larges manches s'arrêtent au coude, laissant apparaître celles de la camisia. Parfois, ces deux vêtements sont dépourvus de manches et les bras restent entièrement nus. La tunique de dessus, dérivée de la stola romaine, s'orne chez les femmes de haut rang de bandes brodées et de galons de couleur , disposés autour de l'encolure et se prolongeant verticalement sur le devant. D'autres bandes ou des motifs brodés bordent le bas du vêtement et les poignets des manches. Une fibule ou une chaînette à crochet, placée au milieu de la jupe permet de relever le bas de la robe. La longue
écharpe, la palla, se croise sur les épaules et la poitrine
de manière à ce qu'un pan retombe devant et l'autre derrière.
Elle sert aussi de voile. Les strictes prescriptions religieuses interdisent
déjà l'entrée des églises aux femmes la tête
découverte. Le port du voile devient donc une habitude. Il gagne
dès lors en ampleur et s'allonge progressivement au début
du IXème siècle pour atteindre les chevilles. Il se drape
indifféremment, autour de la tête ou autour du corps de la
femme. |