Vers les VIe et V siècle en particulier, les hommes sont vêtus d'une sorte de caleçon court collant, d'une tunique courte semblable à un gilet de corps, serrée par une ceinture, et d'une petite pèlerine. Les
femmes portent une robe longue, tantôt montante et
ajustée, tantôt découvrant l'épaule
gauche, ornée de bourrelets à l'emmanchure
et au-dessus de la taille ; certaines portent une pèlerine à capuchon
très pointu ; on en voit aussi enveloppées
de la tête aux pieds dans un voile ramené sur
les cheveux et bordé d'un galon, d'autres coiffées
d'un bonnet cylindrique d'où tombe un voile court.
Enfin, une étonnante statue d'offrante du Cerro de los Santos représente une femme ayant une très haute coiffure en forme de tiare pointue, recouverte d'une sorte de cagoule (genre Caracalla) enveloppant les épaules et ouverte à partir de la taille en formant des plis obliques sur la poitrine : cette disposition ne laisse apparaître que l'ovale du visage. Cet habillement ne peut manquer d'attirer l'attention par de curieuses analogies de détail avec d'autres costumes des pays méditerranéens. Le caleçon court des hommes rappelle celui du costume de guerre étrusque, dit perizoma, et aussi celui des hoplites hittites. La pèlerine courte masculine évoque celle d'Etrurie ; la pèlerine à capuchon se retrouve chez les Scythes et dans les bronzes gallo-romains. La haute coiffure en forme de tiare se rapproche des nombreux bonnets coniques plus ou moins élevés dont les exemples se voient dans les bronzes étrusques du VIe siècle avant J.-C., dans les figures de déesses crétoises du IIe millénaire ou dans des statuettes de bronze de style syro-hittite de la deuxième moitié du second millénaire. Quant au haut bonnet cylindrique, il s'apparente à celui des Hittites du Ier millènaire. |