Le pourpoint devient la pièce la plus importante du costume. Il reste court, marque la taille et les crevés des manches se répandent partout, même sur les chaussures. Sous François Ier, il est décolleté et laisse apparaître la chemise plissée. Ses manches sont tailladées jusqu'aux poignets. Après la bataille de Pavie, le costume s'inspire de la mode espagnole. Les décolletés font place à des cols montants plus sévères que dépasse le col de la chemise dont la collerette plissée est apprêtée. Sous Henri II, ce col se transforme en courte fraise. Sous Charles IX, le pourpoint est doté de basques qui descendent sur la partie supérieure du haut-de-chausse. Les manches, serrées aux poignets, sont bouffantes sur leur partie supérieure. Le décor principal du pourpoint est le tracé, un ensemble de rayures constitué par des lacets ou des galons de soie ou d'or. Sous Henri III, le pourpoint est déformé par la panse, une bosse ventrale à la polichinelle qui disparaît sous Henri IV, et les fraises deviennent immenses comme des "plateaux de saint Jean". C'est sous ce règne, que l'on crée l'étiquette de cour. Sous Henri IV, le pourpoint se termine par des petites manchettes de mousseline ou de dentelles plissées. Les hommes portent des chausses collantes qui sont recouvertes désormais par un petit caleçon collant, attaché au pourpoint par des aiguillettes : le haut-de-chausses. Cette pièce de vêtement est dotée d'une brayette, ou braguette. Le haut-de-chausse prend de l'ampleur sous François Ier. Il se couvre lui aussi de crevés et la braguette, en forme d'étui, devient proéminente et sert même de poche. A la fin du XVIe siècle, il se prolonge par des genouillères serrées par des rubans. Sous Henri Ill, époque de luxe et de dépravations, la braguette "tracé" d'or et ornée de pierreries du règne précédent, disparaît sous la panse du pourpoint et de la garniture rembourrée et piquée qui entoure les hanches sous le haut-de-chausses, les lodiers. Sous Henri IV, les hauts-de-chausses descendent jusqu'aux genoux, ce sont les bourses, trousses ou grègues. Avant 1600, elles sont froncées sur un bourrelet ; après 1600, elles sont raides et empesées. Sous François Ier, il existe deux sortes principales de manteaux. La casaque est un manteau court, porté largement ouvert, qui a de courtes manches bouffantes pour laisser voir les manches du pourpoint. Il descend jusqu'à la hauteur du genou. Le long manteau est décolleté en pointe avec des revers de fourrure ; il a des manches fendues au milieu pour laisser passer les bras. Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, apparaît la cape, un petit manteau sans aucune utilité pratique que l'on porte sur les épaules à la mode espagnole, et un manteau sans manche muni de basques, appelé sayon, pour les paysans. Les chaussures sont alors à bouts
carrés et renflés, en "museau de vache". Il existe
des babouches ne couvrant que l'extrémité des orteils. Sous
Henri IV apparaissent les chaussures aux bouts carrés et à
hauts talons. |