La mode masculine devient de plus en plus austère en rejetant les détails superflus. Le confort est le premier but recherché. Les cravates à noeuds compliqués disparaissent pour être remplacées par des cols amidonnés, serrés par des cravates colorées. A l'inverse, le gilet perd aussi ses couleurs gaies. Les pantalons, retenus sur la chaussure par un sous-pied, n'ont pas la même couleur que le veston qui se généralise ; ils sont à rayures ou en écossais pour la ville, mais toujours noirs ou blancs pour le soir. En 1860, ils sont en "pattes d'éléphant". Jusqu'en 1860, la jupe de la redingote raccourcit pour n'être plus qu'une basque un peu longue. La jaquette apparaît ; elle ressemble à la redingote, mais avec des basques courtes et arrondies devant. De 1860 à 1870, le noir, de rigueur pour les tenues de soirée, se répand en ville. On porte encore des pardessus très vagues ou à peine cintrés ou des trois-quarts pour la pluie sur la redingote, la jaquette ou le veston. Tous ces vêtements sont boutonnés haut et s'accompagnent à la campagne d'un chapeau melon à calotte basse ou d'un chapeau rigide moins haut que le haut-de-fom1e traditionnel. La coiffure masculine est simple et plate, la barbe soignée et courte comme la moustache et les favoris. Des chaussures à talons plats et une fine canne complètent l'image de ce "gentleman". |