La taille des perruques masculines diminuant, les hautes coiffures des femmes font place à des agencements plus petits et délicats. Comme on peut le voir dans les tableaux de Watteau, la souplesse est de mise et la robe de cérémonie n'est plus réservée que pour les grandes occasions ; autant que possible, la femme porte une toilette dérivée de la robe d'intérieur : la contouche. Le décolleté est encore plus important qu'à la période précédente ; la robe s'épanouit en cloche sur un jupon garni de baleines appelé panier. Cette robe, dite volante ou battante, comporte à l'origine, des plis dans le dos qui tombent comme un manteau. Les femmes élégantes organiseront bientôt ces plis en deux groupes réguliers placés sur les omoplates pour donner la robe à la française. Des garnitures de fleurs artificielles, de rubans ou de passementeries plus ou moins compliquées ornent le pourtour de ce manteau endossé et le bas de la jupe. Le panier se modifie : la
forme en cloche de la volante est dotée de rembourrages latéraux
qui élargissent la silhouette de profil, mais pas de face, comme
le gard’infante des infantes espagnoles qui avaient succédé
au vertugadin. Les manches sont toujours arrêtées au coude
par un flot de rubans, les engageantes, tandis que le devant du corset
est agrémenté d'une enfilade de noeuds assortis à
la robe. |