Sous la Révolution il y eut, dans le costume féminin comme dans le costume masculin, un retour à la simplicité, bien que les robes gardent un certain temps les lignes générales des robes de l'époque Louis XVI, notamment celles de la robe dite " à l'anglaise ". Ce sont en général les mêmes jupes très amples, les mêmes tournures ; toutefois les caracos deviennent des corsages à basques minuscules. Les manches sont longues, étroites, elles descendent jusqu'aux poignets. On les garnit souvent de fourrure. On porte des ceintures de ruban à bouts flottants et surtout des châles. L'usage des fichus de gaze est général; ils ont parfois une ampleur démesurée. Il y eut le fichu Marie-Antoinette et surtout le fichu à la Charlotte Corday. Les coiffures méritent l'attention. Il y eut d'abord le bonnet d'une hauteur excessive, qui apparut en 1789, avec sa passe très large sur laquelle on étalait un ruban. Ce bonnet se plaçait sur une chevelure aplatie. Ensuite vinrent les bonnets
révolutionnaires, aux formes ajustées et à cocarde,
bonnet à la Charlotte Corday, à la patriote, à la
citoyenne. On continua la mode des toquets. Aux bonnets succédèrent
les chapeaux à petite passe par devant, couverts de noeuds de rubans
et avec ou sans brides. |