Les
bijoux étaient communs
aux deux sexes : colliers,
breloques, pendentifs, bracelets,
bagues, anneaux de bras et
de jambes ; mais les femmes
surtout s'en paraient.
Les
bijoux conservés de
l'époque romaine témoignent
du goût de la parure
chez ce peuple, surtout chez
les femmes. Celles-ci se
parent de magnifiques colliers
- dont certains dessinent
de larges pectoraux ornés
de pierres précieuses
- de pendentifs, de diadèmes
en or travaillé, d'anneaux
aux bras ou aux chevilles,
de bracelets, de bagues et
de pendants d'oreilles. Sous
l'Empire, la bague se généralise
pour les hommes et pour les
femmes. L'or connaît
une vogue grandissante.
Le
luxe des bijoux se multiplie
chez les hautes personnalités
romaines au fur et à mesure
des contacts commerciaux
avec les pays étrangers.
Les techniques et les modes
orientales pénètrent
le monde romain : filigrane
et granulation, abondance
de motifs et de pierreries.
Les perles et les pierres
précieuses sont particulièrement
appréciées.
Sous le Bas-Empire, les bijoux
deviennent de plus en plus
volumineux et se chargent
de lourdes pendeloques.
On
peut inclure dans la parure
- surtout féminine
- certaines ceintures dont
les bandes étaient
incrustées d'or ou
d'argent, d'autres exceptionnellement
faites en cristal ou en ivoire
; on en a trouvé décorées
par les procédés
les plus divers : émaillage,
damasquinage, placage. Le
cingulum, porté aussi
bien par les hommes que par
les femmes, servait surtout à raccourcir
le peplos ou la tunique.
Ce
luxe des bijoux correspond
aux périodes de conquêtes
et d'expansion commerciale,
pendant les deux derniers
siècles avant notre ère
et les deux suivants. Si
Rome était alors devenue
un centre important de fabrication,
Antioche et Alexandrie rivalisaient
avec elle dans l'exécution
des parures à la mode,
de goût oriental ;
leurs artisans introduisirent
peu à peu non seulement
leurs techniques (filigrane,
granulation) mais aussi leurs
motifs de décoration
et la surcharge éclatante
des pierres précieuses.
Au
régime impérial
qui octroyait l'anneau d'or
comme une marque de distinction
revient la diffusion de la
bague-bijou, dont hommes
et femmes se parèrent
avec excès.
Ces tendances de faste s'accentuèrent aux IIIe et IVe siècle
avec prédominance des modes syriennes représentées par
de gros bijoux pesants : aux colliers faits de cylindres massifs et aux boucles
d'oreilles (crotalia) de trois ou quatre perles critiquées
par Ovide, s'accrochent de lourdes pendeloques tandis que les bracelets se
développent en enroulements multiples.