La
coiffure masculine est
aux cheveux courts devant
mais longs derrière.
La barbe, également
portée longue, se
partage selon la mode en
de petites mèches
autour desquelles s'enroule
un fin galon d'or, ce qui
lui vaut le nom de barbe
galonnée. Les cheveux
des femmes, séparés
par une raie médiane
sont nattés en deux
longues tresses ramenées
devant, qui s'entremêlent
de rubans, de galons et
de petites pendeloques.
Le
XIIIème et le XIVème
siècles marquent
une rupture totale avec
cette mode. Dorénavant,
les visages masculins sont
entièrement rasés
et les cheveux sont roulés
au fer à la hauteur
des oreilles. Une frange
ondulée ou une grosse
boucle nommée dorelot,
se dessine sur le front.
Les nattes pendantes ne
sont plus en faveur chez
les femmes ; les cheveux,
toujours tressés,
sont massés sur
la nuque en chignon. A
la fin du XIIIème
siècle, les tresses
s'enroulent au-dessus des
oreilles en prenant l'aspect
de deux saillies (cornes),
terminées par deux
petites boucles.
Jusqu'à l'époque
romane les couvre-chefs étaient
plutôt rares dans le
costume civil français.
Mais, durant les derniers
siècles du moyen âge
le port du chapeau ou d'une
coiffe devient de règle
pour l'extérieur et
de plus en plus fréquent
pour l'intérieur .
Au
XIIème siècle,
le chapel, simple ruban
appelé aussi frontal
ou tressoir, se pose directement
sur la tête ou sur
une coiffe d'étoffe.
Issu de la bandelette gréco-romaine,
ce cercle se constitue
d'un cordon de filou de
soie, d'un galon tissé ou
brodé, de fleurs,
de plumes ou d'orfèvrerie.
Il est porté par
les deux sexes.
A
la même époque,
le capuchon de la chape se
détache de celle-ci
et devient un couvre-chef
indépendant appelé chaperon.
Constitué d'un capuchon
attaché à un
camail (courte pèlerine),
il se porte fermé chez
les hommes, ouvert et flottant
sur les épaules des
femmes. L'extrémité du
capuchon, d'abord arrondie,
prend ensuite une forme pointue,
soutenue par une baleine.
Cette coiffure se diffuse
au siècle suivant.
La
cale, simple toile de lin
blanche maintenue par un
bride sous le menton, se
répand dès
le XIIIème siècle,
seul sous un bonnet ou
sous un chapeau. Lorsqu'elle
est sans attache, elle
se nomme coiffe. Les hommes
et les femme se couvrent également
de calottes d'étoffe,
coniques ou semi-sphériques,
de bonnets aux formes multiples
(baretu et toques), de
chapeaux de feutre, souvent
noirs et pointu à petit
bord retroussé ou à large
bord plat.
Les cheveux féminins sont enfermés dans une résille, crépine,
de fil blanc ou de soie différemment colorée. Le couvre-chef
désigne une étoffe de fil très fine dont les femmes s'entourent
la tête en la passant sous le menton. Il se porte seul ou surmonté d'une
bande de toile rigide d'une dizaine de centimètres de haut, qui s'épingle
au couvre-chef. La touaille, pièce de fine toile blanche fixe à la
chevelure ou au couvre-chef, tombe sur la poitrine c elle s'agrafe à l'encolure
de la cotte. Ainsi, la tête et le cou sont entièrement dissimulés.