Jusqu'au
Vème siècle
avant J.-C., les cheveux
des hommes sont longs et
bouclés, tombant
librement sur les épaules.
Certains y ajoutent quelques
boucles postiches ; l'usage
des perruques est attesté dès
cette époque. Avec
cette chevelure, les Grecs
portent une longue barbe
taillée en pointe.
Après
les guerres médiques,
la barbe caractérise
les vieillards et les philosophes,
tandis que les visages
masculins sont devenus
en majorité imberbes.
A la même époque,
la mode des cheveux courts
succède à celle
des cheveux longs. Un bandeau
d'étoffe ou une
lanière de cuir
ou de métal enserre
la tête au-dessus
des oreilles et maintien
les cheveux.
Pour
les femmes, la coiffure
représente un élément
essentiel d'élégance.
A l'époque ancienne,
les cheveux sont séparés
par une raie médiane
en deux bandeaux latéraux.
Ils se prolongent dans
le dos en de longues boucles
tombantes. Sur le front
et les tempes, les cheveux
sont frisés de manière à dessiner
des rangées de petites
ondulations. A partir du
Vème siècle,
la coiffure classique,
celle de la Vénus
de Milo, est divisée
en deux bandeaux crêpelés,
relevés par un ruban
(toenia) et massés
en un chignon sur la nuque.
Cet arrangement se complète
chez certaines femmes d'un
diadème, ou bien
s'enveloppe dans un foulard
d'étoffe. Une autre
coiffure, composée
de nattes enroulées
autour de la tête,
est aussi en usage à cette époque.
La coiffure représentative
de la période hellénistique,
nommée corymbe,
consiste à relever
les cheveux et à les
lier sur le sommet de la
tête par un noeud.
A ces multiples compositions, les femmes ajoutent des rubans et des bandelettes,
ornés de broderies ou soutenant divers petits bijoux et pendeloques.
D'une manière générale, pour répondre aux canons
de la beauté grecque, c'est-à-dire avoir un petit front, les
femmes prennent soin d'encadrer leur visage de mèches de cheveux bouclés.
Les
Grecs se couvrent rarement
la tête dans les
cités. En revanche,
les couvre-chefs sont courants
chez les paysans et les
travailleurs, ou lors des
voyages.
Le petasos est
l'un des chapeaux les plus
communs aussi bien chez
les hommes que chez les
femmes. Rond et à larges
bords souples, il est fait
de feutre ou de paille.
Un cordon, noué sous
le menton ou derrière
la tête, le maintient
en place. Le pileus est
une simple coiffe de feutre,
de forme ovoïde. Le
bonnet, coiffure nationale
de Phrygie, arrive en Grèce
où on l'adopte sous
une forme conique et pointue à l'avant.
On porte également
des calottes de cuir de
formes sphériques
ou coniques.
Pour
la promenade, les femmes
préfèrent
la tholia,
chapeau de paille rond,
terminé à son
sommet d'une pointe, et
fréquemment posé sur
un voile. C'est la coiffure
que l'on remarque sur les
célèbres
statuettes dites de Tanagra.
D'une manière presque
constante, les femmes se
voilent la tête pour
sortir. Les tailles et
les matières divergent
selon les voiles. Parfois,
ce n'est qu'un pan de leur
manteau himation relevé sur
la tête.
L'emploi
du parasol, accompagné d'un
large éventail,
s'observe dans bon nombre
de représentations.
D'origine asiatique, il
aurait été introduit
en Grèce vers le
VI-Vème siècles
avant J-C.