Les
Romains ont copié les
coiffures masculines grecques.
Dès l'époque
classique, les cheveux
coupés courts dégagent
le front et la nuque. Les
plus élégants
consacrent beaucoup d'attention à leur
coiffure, et grâce
aux soins d'un coiffeur
les font friser au fer
chaud. La barbe, longtemps
portée à Rome
se démode du lIème
siècle avant J -C.
Au IIème siècle
de notre ère, avant
de connaître un nouveau
succès sous Hadrien
et ses successeurs.
Dans
les premiers temps, les
coiffures féminines
restent simples. Séparés
d'une raie médiane,
les cheveux sont arrangés
en chignon, en nattes,
ou noués derrière
la tête. A l'instar
des hommes, les Romaines
accordent dès la
fin de la République
de longues heures à des
soins très minutieux
pour l'agencement de leur
chevelure. Le luxe de l'époque
impériale fait naître
de nombreux modèles
de coiffures complexes
et sophistiquées,
nécessitant le travail
de plusieurs servantes.
Les frisures et les bouclettes,
d'abord arrangées
sur les tempes et le front,
se multiplient en s'échafaudant
sur le sommet de la tête.
Sur la nuque, les cheveux
s'enroulent en chignons
ou forment des tresses
qui encerclent la tête
de plusieurs étages.
Le tutulus est
une haute coiffure composée
de cheveux relevés
comme une sorte de cône.
Pour créer ces magnifiques
volumes, l'emploi de postiches
et de perruques est très
répandu.
Les
coiffures se maintiennent
grâce à de
longues épingles
d'os, d'ivoire, de jais
ou de métal. Certaines
femmes les enferment dans
des résilles (reticula)
de fils, parfois de soie.
Des rubans blancs ou de
couleur pourpre, des chaînettes
d'or, chargés de
perles et de petits anneaux
pendant viennent les orner.
La vitta, bandelette
de pourpre enserrant la
tête est réservée
aux matrones, et interdite
aux femmes de moeurs légères.
Même
s'ils disposent de plusieurs
couvre-chefs, les Romains
se couvrent rarement la
tête. L'ancien usage
consiste à rabattre
un pan de la toge afin
de se protéger du
soleil ou du froid. Le galérus,
bonnet ancien de forme
arrondie fait de peaux
de bêtes, est le
chapeau des paysans et
des chasseurs. Le petase
grec, à fond bas
et à larges bords
retroussés ou abaissés,
est très courant
dans l'ensemble du monde
romain. Le pileus est
dans sa forme traditionnelle
un simple bonnet de feutre,
rond et sans bord. Dans
sa forme tubulaire, il
caractérise les
affranchis. Le bonnet phrygien
pourtant connu des Grecs
semble peu porté par
les Romains. Les capuchons
(cuculus) indépendants
ou rattachés aux
vêtements de dessus,
se rabattent lors des voyages
et à la campagne.
Les
Romaines, quant à elles,
n'emploient guère
de couvre-chefs, hormis
le petase. En revanche,
elles se couvrent presque
toujours la tête
pour sortir, d'un voile
(rica) carré ou
rectangulaire, fait de
lin ou de soie.
Le
Romain du IIe siècle
consacrait lui aussi, dès
son lever, une grande partie
de son temps à la
toilette ; se livrant au tonsor qui
arrangeait à l'imitation
de celle de l'empereur
sa coiffure, autrefois
simple et négligée,
mais, dès Hadrien,
frisée au petit
fer, même chez les
hommes d'âge mûr.
Il se parfumait, se fardait
le visage, au besoin l'ornait
de mouches dont se moquaient
certains auteurs. Il se
baignait plutôt le
soir.
La barbe se porta longtemps à Rome comme en Grèce ; on commença à la
couper au IIe siècle avant J.-C. ; cela devint une habitude générale
au Ier. avant J.-C. ; mais la mode de la barbe revint sous Hadrien.