Le luxe des gants, déjà très grand au XVIe siècle, le fut plus encore sous Louis XIII. En général de provenance espagnole, ils étaient en peau souple, à grands poignets évasés couverts de broderies, dits crispins, et souvent parfumés ; leurs noms, très variés, correspondaient au parfum qui les imprégnait. Les gens du commun portaient des mitons ou moufles, gants où le pouce seul est séparé.

Autre luxe, la vogue des baudriers, brodés, piqués, garnis de galons et de franges, qui ont remplacé les ceinturons du début du règne ; l'épée y est fixée par quatre boucles. Ils subissent toutefois au cours du siècle des éclipses : plus rarement portés à l'époque de la rhingrave, ils reparaissent avec le justaucorps et atteignent vers 1675-168o des dimensions qu'une ornementation extrêmement surchargée accentue encore ; vers 1684, ils laissent de nouveau place au ceinturon.

On noue aussi sur le justaucorps, avec une négligence étudiée, une écharpe de point d'Espagne, de filet brodé puis de soie ornée de franges dont les pans noués retombent sur les hanches. A l'époque des derniers baudriers, la richesse et la variété des écharpes avait atteint le comble et leur vogue dura jusqu'à la fin du règne de Louis XIV.

L'habillement se complétait, pour le gentilhomme, de la canne et de l'épée, d'abord suspendue obliquement au baudrier, puis attachée au ceinturon sous le justaucorps. L'hiver, tout le monde élégant adoptait le manchon de peluche ou de pelleterie, fixé à la taille par la passacaille. Les femmes usaient et abusaient des mouches dont le nom variait selon leur forme et leur place sur le visage. Le masque, maintenu soit par un bouton serré entre les dents, soit par une courte tige glissée dans la coiffure, protégeait l'incognito ou le teint.

 

 

 

 


    


 





       






September 2004
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