Beaucoup de costumes et de parures venaient du vieil Orient : le pantalon est emprunté aux Huns ou aux Persans ; le tzitsakfon aux Khazares ; les bottes molles, le paragaudion, le kandys, le skamarangion, le collet, la tiare ovoïde aux Perses ; et, par l'intermédiaire de ceux-ci, le cavvadior, le skaranicon, le granatza viennent des Assyriens, comme le collier et le turban des Mèdes. Cette diversité d'origine explique le caractère si complexe du costume byzantin. Les représentations des costumes de luxe étant de beaucoup les plus nombreuses - et Byzance n'en est pas le seul cas - on en est réduit aux renseignements très brefs de certains auteurs sur le costume civil ordinaire. On sait seulement qu'au VIe siècle, les vêtements d'usage courant étaient ceux des peuples des steppes : blouse ou tunique, pantalon, chaussures s'inspiraient, d'après Procope, du costume des Huns. Les archétypes de cet habillement courant se maintinrent longtemps et ils figurent encore dans des miniatures du XIe siècle. Le pantalon du costume byzantin est représenté au IXe siècle sur les peintures du Mont-Athos, sous forme de braies étroites, collantes même, semble-t-il, dont la partie inférieure est engagée dans les chaussures montant à mi-jambes. Ces braies byzantines semblent avoir été souvent taillées dans de riches étoffes à dessins ou à broderies. |