Période : Poiret

Mode : Silhouette Poisson

Année : 1910-18

Ensemble à veston tailleur de coupe redingote à découpes transversales avec ourlet s'arrondissant en queue au dos avec deux boutons décoratifs, col châle asymétrique partant de rien et augmentant jusqu'à une large pointe de l'autre coté, manches longues et ajustées, mises en forme par de minuscules fronces à la coudée avec manchettes et fente extérieure, ouverture devant décentrée avec courbure concave et gros boutons à tige de plastique marine; jupe longue fourreau avec queue, montée sur bande de taille entoilée, avec boutonnières et mêmes boutons contrastants devant ; le tout est de laine peignée orange pour le haut et de gabardine à rayures verticales oranges et marines de différentes grosseurs pour le bas, le col et les manchettes avec ajout d'un énorme passepoil d'ottoman mauve bordant et courbant les ourlets.

Robe longue à taille arrivant sous les seins avec pente douce vers le dos, ajustement de poitrine par ligne princesse, avec ouverture devant efficiente jusqu'à la ligne de taille, débutant asymétriquement en pointe de revers plaqué, continuant vers le haut en col montant moulé et poursuivant sa ligne décentrée vers le bas avec de nombreux petits boutons jaune citron, manches longues à gros gigot,à trois pinces d'ajustement à la saignée et poignets avec fente, garnis de tissu foulard à sari jaune or, bordé de coton imprimé et assorti au col ; la partie jupe est entravée avec deux rentrées à l'ourlet latéral et un pli couché de part et d'autre de la fermeture véritable dans le dos, formant un panneau avec quille flottante un côté et noeud de l'autre, de soie jaune or rayée multicolore, simulant d'être passés sous celui-ci ; le tout de velours noir.

Robe à corsage ajusté par pinces devant et dos, sans baleines, avec découpe taille originale formée par le sommet d'un triangle original sous les seins et se poursuivant en ligne harmonisée jusque dans le creux des reins, tout en étant rehaussée par une mince bande de voile gris charbon, encolure en V comblée à la poitrine par une modestie de satin gris perle, accentuée de dentelle lustrée écrue et ornée d'une collerette de tulle et galon gris, manches à même avec ajout d'un gousset et deux pinces à la coudée, mais manches coupées démesurées avec serrement du poignet par une petite glissière invisible qui contraint et permet un renflouement sur le bras ; jupe froncée à peine plus longue en arrière cousue au corsage ; le haut est de guipure gris perle et de galon surpiqué sur filet et le bas de satin charmeuse ivoire.

Robe à corsage ajusté par un corps de corsage sous-jacent, avec effet blousant à partir de la taille sous les seins, produit par petit plissage formant l'ampleur, celle-ci étant récupérée dans une encolure ronde élargie et passepoilée, le tout créant un drapé vertical moulant la poitrine, avec manches courtes montées, fermeture au dos s'arrêtant à la taille avec poursuite de la fermeture horizontalement le long de la découpe taille afin de permettre à la largeur excédentaire sur un côté, de venir se superposer et se doubler sur l'autre, créant un pan asymétrique caractéristique d'une jupe portefeuille ; cette robe est confectionnée de damas taupe et vert cendre en motifs damiers à fils mat et lustré avec jeu de tissage inégal.

Robe ample avec ouverture devant à double croisure et encolure en V, avec taille surélevée et ampleur de corsage assurée par de petits plis couchés au devant et au dos de part et d'autre de la médiane, avec manches 3/4 à très petit fronçage d'épaule et une pince d'ajustement au niveau du coude ; cette robe est confectionnée de soie écrue à rayures produites par le tissage de chaîne différenciant l'uni et le nervuré et sa texture d'ensemble est augmentée grâce à une coupe dans le sens horizontal pour le haut et verticale dans le bas ; les côtés de l'ouverture ainsi que le bord des manches sont bordés d'un biais chevauchant de toile satiné beige.

Robe droite et ample à corsage blousant à l'aide de multiples fronces tout le tour de la taille sauf sur la devanture, laquelle est décentrée, fermée par une double croisure à système d'attache dissimulé à petits pressions, avec col cheminée à léger drapé horizontal, manches montées longues rapetissant jusqu'aux poignets, ceux-ci ajustés par agrafes avec débordement sur le dessus de la main et rehauts de crêpe satin en bordure décorative avec repli supplémentaire ; jupe cousue au corsage avec répétition de fronces similaires au corsage, avec continuation de la double croisure finissant en pans arrondis à l'ourlet ; cette robe est confectionnée de crêpe de chine pêche agencée avec du crêpe satin chair sur le col et en large bordure, au devant, à l'ourlet, aux manches et constituant la ceinture nouée lâchement.

Robe sans découpes, à peine un peu plus longue en arrière avec manches à grande entournure et à poignets à fente, ceux-ci rabattus avec deux revers triangulaires, semi ajustée avec l'apport d'une ceinture partant du dos, venant se fixer à la latérale à l'aide de deux boutons façon martingale, se liant à un parement de gilet allongé qui couvre toute la partie corsage devant et qui est en fait un empiècement flottant, assemblé au milieu devant, où il fait corps avec la robe, tandis que du coté de la ligne bretelle, il est libre ; ce gilet décoratif est à pointes de forme trapézoïdale avec la partie encolure, montante avec au devant d'innombrables boutons décoratifs, qui sont de minuscules pastilles vieux rose traversées en croix de fil cordé ; le tout est de crêpe de chine taupe à forte teinte rosée avec agencement de dentelle de même ton.

Robe ajustée à taille empire de coupe asymétrique avec manches courtes montées, avec corsage moulé à grande encolure, elle aussi de coupe asymétrique, produite par une double croisure bordée par un col châle à larges pointes irrégulières, dont une plus imposante ; la partie jupe, de ligne A, descend jusqu'à la cheville sur un côté pour revenir en circularité graduée jusqu'à l'ouverture de l'autre côté ; le tout est fait de dentelle guipée de cordon et de ruban de coton en figures de fleurs, dont la couleur passe à l'aide d'une patine naturelle, de prune à vieux rose, et les extrémités sont bordées de guipure plus bleutée ; de plus, un organza bleuté soutien la totalité du métrage et il est renforcé à l'ourlet par un ruban de crinyle teint de la même nuance.

Robe courte à corsage dépourvu de manches, avec taille sous les seins d'où partent les très petites fronces au devant et au dos, décolleté très échancré en V formé par le chevauchement des côtés de l'ouverture devant en double croisure, celui-ci garni de biais de taffetas vert doré, le même qu'à l'entournure; jupe froncée cousue au corsage avec grand espacement, qui laisse un pan de tissu de chaque côté, celui-ci disparaissant sous le carré de chiffon déposé sur lui en biais façon mouchoir; jupe et corsage sont joints par un ruban gros-grain dissimulé par la ceinture décorative, elle-même mise en valeur par une large boucle décentrée de ruban à brides flottantes ; le tout dans des nuances de vert avec le haut et les carrés de crêpe Georgette, la jupe de tulle avec incrustation de dentelle et accents de ruban de satin.

 

 

 

Robe de soirée ample à jupe entravée arrivant à la cheville avec manches courtes à même qui forment une ampleur au sous-bras et un aplanissement à l'épaule; la partie corsage, entrecoupée seulement par une ouverture d'encolure simple au contour de petite dentelle écrue, se poursuit jusqu'à un resserrement de deux petites pinces-plis en provenance de la taille, cette taille étant un peu surélevée par l'apport d'une ceinture incrustée d'où partent, par ailleurs en vis-à-vis vers le bas, deux plis qui constituent le drapé et qui permettent à un surplus de volume d'aller en s'amenuisant jusqu'à l'ourlet dont l'étroitesse exige pour l'aisance de la marche une fente dos ; centre d' intérêt de la robe, la cheville est fortement mise en valeur par une ornementation de plumes de coq irisées de couleur rouille et vert émeraude, alors qu'à la taille une boucle surdimensionnée se fond avec les différents verts à patine brunissante du tissu de départ, un damas bariolé de motifs géométriques.

Robe très ample sans découpes spécifiques si ce n'est le resserrement à la taille par un large empiècement qui découpe une taille sous les seins et donne naissance à une ampleur qui est fournie par un fin plissé à l'emplacement poitrine, plissé produit mais aussi amplifié, puisque le plissé est aussi une partie intégrante de la texturisation du chiffon jaune banane dont l'effet soleil se poursuit jusque dans les manches à même, manches courtes et un peu évasées ; l'encolure ronde est un peu échancrée au devant et la partie jupe est confectionnée de même tissu, le tout bénéficiant d'un panneau central en ceinture drapée qui contraste avec un imprimé de crêpe Georgette fleurie ramenant la teinte jaunâtre, ajoutant un accent marine et se poursuivant en deux pans flottants dont les extrémités sont frangées et nouées par des fils de soie très lustrés ; un galon bleu royal vient contrebalancer le plissé par ses lignes horizontales à la jupe et aux manches.

Robe de soirée de coupe fourreau à corsage ajusté par pinces poitrine avec décolleté initialement en V qui, modifié par deux petits revers en pointe de col, le transforme en décolleté carré, et manches montées à tête froncée, mises en forme jusqu'au poignet avec une fente à la coudée; cette robe est confectionnée de crêpe noir dont la coupe exiguë a exigé de grandes fentes d'aisance dont l'emplacement est grandement mis en évidence par des volants ajoutés ; ceux-ci bordant dans un effet négatif-positif et d'aérodynamisme, l'encolure, le poignet et l'ourlet, sont de voile plissé à semis de pois blancs sur fond noir et inversement.

Robe longue semi ajustée avec corsage à découpes bretelle, surmontée de pièces simulant un faux gilet de dessus, pièces qui descendent au-delà de la taille en pointes classiques, sont fermées par une multitude de petits boutons bruns avec calligraphie art déco, lesquels boutons se poursuivent jusque dans les revers du corsage, où ils forment un faux col tailleur; avec manches longues montées à fausses manchettes rabattues avec pointe vers le haut ; le bas de la robe est droit et n'a que de petites fronces d'aisance ; le tout est fait de crêpe de chine couleur pêche avec la partie faux gilet de voile damassé à fines lignes roses et crème, avec reprise du même ligné dans la ceinture, le tout empruntant des caractéristiques suggestives de l'uniforme.

Manteau-enveloppe entièrement drapé en regard de la coupe, plus spécifiquement, tissu sur le biais avec plis et replis curvilignes jusqu'à l'obtention de la figure ovale de la silhouette, puis drapés secondaires prés de l'ourlet dos avec autre accumulation de plis et finalement un drapé bouillonnant vient couvrir la surface d'un col châle, celui-ci surdimensionné sur sa largeur par son étalement sur les épaules et sur sa longueur, se rendant jusqu'à la région pubienne où il se ferme par un gros bouton gris souris recouvert entièrement de fils de soie cordée, tressés géométriquement ; le bouillonné est réalisé à l'aide de coutures parallèles de fils élastiques reconduisant la ligne du col ; les manches sont chauve-souris, s'amenuisent jusqu'à des poignets ajustés ; ce manteau est façonnée de velours chenille rose marbre chiné sur la trame.

 

Pèlerine circulaire avec ampleur provenant d'un fronçage tout le tour des épaules, fronçage en partance d'un empiècement arrondi à mi-chemin entre un col berthe et une collerette de Gilles ; cet empiècement est couvert de trois rangées de voile lustré rouge tomate posé en gros bouillons par replis de l'étoffe qui s'additionne à un plissage important ; l'ouverture au niveau du col est l'emplacement d'attache pour deux larges rubans cordés rouges dont le bout de la bride se termine en queue d'hirondelle ; cette pèlerine légère et semi-translucide est confectionné d'une soie à sari rayée kaki et rouge dont le cachet réside dans le lustre changeant des couleurs et dans sa rayure tissée.