Le costume masculin ne manifeste que très peu de changements. Il ne subit que des modifications de détail concernant la largeur de la veste, du col, des pantalons et des revers. A la veille de la guerre de 1914-18, la redingote ne se porte plus guère que dans des situations officielles, de même que le chapeau haut de forme est définitivement supplanté par le melon. L'habit et la jaquette disparaissent également. Le premier est remplacé par le smoking dans la plupart des occasions cérémonieuses. L'ancien costume de sport est devenu le costume de ville ; il s'accompagne du chapeau mou. Il reste cependant discret et toujours taillé dans des tissus gris ardoise, bleu marine, marron foncé ou noir. Seuls les vêtements de sport et de loisir font des progrès. Au début, ils sont d'origine anglaise comme la norfolkjacket, une veste droite à martingale, ou le knickerbocker, une culotte légèrement bouffante serrée sous le genou, puis à partir de 1930, d'inspiration américaine. Cette évolution tend surtout à rendre le vêtement d'été moins lourd et moins chaud ; en Floride, les Américains remplacent le smoking noir par une veste croisée en toile blanche qui se porte avec une cravate blanche. Le complet de ville et les blazers suivront cette évolution vers des tissus légers, lin, chantoug, coton, etc., et des couleurs qui s'éclaircissent. La chemise de flanelle devient à la mode avec un col mou, d' abord amovible puis fixe. En tennis,
le pantalon long et le sweater sont remplacés par le short et
la chemise Lacoste, du nom du joueur français, bien après
le flottant comme les gymnastes. Il en est de même pour le maillot
de bain qui se réduit à un short. |