Période : Années 50

Mode : Couturies 50

   

Robe de soirée avec bustier baleiné sur une fondation de taffetas ivoire, bordée de nylon ruché transparent noir, recouvert sur la partie poitrine de tulle point d'esprit noir de coton et de guipure noire à corolles et à grosses alvéoles, guipure se démarquant de plus sur ce fond ivoire et contribuant à l'accentuation du contour de la pointe corsage à la médiane devant ainsi qu'à celle plus imposante du dos puisque cette dernière descend jusque dans le creux des reins ; la partie volumineuse de la robe est formée d'un jupon de taffetas ivoire de coupe circulaire, cousu à même le corsage et base de soutien pour sept autres épaisseurs de tulle blanc qui s'y empilent, exposant la première, celle qui est apparente et dont le tiers inférieur revêt en continuation de style, le tulle point d'esprit recombiné à nouveau avec la guipure qui est ici en découpures de guirlande à fort contraste.

Robe de soirée courte, semi ajustée à la partie corsage par des pinces poitrines en partance de la latérale et à la partie jupe droite, par deux petits plis plats ; le col à même en retombant prend une forme triangulaire et, tout en dessinant l'encolure en V dont l'extrémité est soulignée par l'apposition d'une série de boutons recouverts tassés en rang serré, ses pointes sont garnies de paillettes de couleur prune relevées de strass ; cette robe droite, peut-être initialement une simple robe de ville de crêpe de chine beige avec poches revolver et ceinture, subit une transformation subtile grâce à l'ajout de mancherons en fourrure qui lui attribuent instantanément un caractère plus précieux.

Robe de bal à corsage très ajusté par son fond de robe en découpe bustier de faille ivoire, même étoffe qui forme la sous-jupe de la partie jupe circulaire, cette dernière étant la base sur laquelle vient se constituer un volume accru qui lui, est composé de la superposition de trois épaisseurs de fin tulle synthétique rigide de coupe identique ; le corsage, de tissu apparemment semblable, est véritablement de l'organza de soie écrue, il est à décolleté rond moyennement échancré, à manches montées extrêmement ajustées avec poignets boutonnés et gansés sur le dessous, poignets dépassants aussi par un allongement de pointe façon manicle médiévale et la découpe taille forme une pointe romantique ; des appliqués de dentelle sur tulle au feuillage stylisé d'un blanc passé sont traversés d'un fil bronze en serpentin et disposés stratégiquement, ils ornent l'encolure, parcourent l'estomac, longent l'avant-bras et garnissent la jupe.

Robe pyjama d' intérieur avec corsage à taille empire, dont l'aisance et l'ampleur poitrine sont obtenues par petites fronces, avec décolleté en V rehaussé d'une double collerette, une bleue, une blanche de même étoffe que la robe mais au plissé permanent, celui-ci étant repris par ailleurs au bouffant du poignet de la manche montée; le bas de la robe quoique très ample est en fait un pantalon de coupe pyjama qui vient se fixer à la taille surélevée, laquelle est mise en valeur par un ruban de satin bleu ciel drapé au point de jonction médiane, médiane qui est aussi l'emplacement de la fermeture à glissière ; cette combinaison qui a plutôt l'apparence d'une robe est façonnée de crêpe Georgette ivoire dont la teinte est rabattue par une sous-couche bleu poudre du même crêpe.

Cape circulaire avec fente d'encolure se poursuivant jusqu'à l'estomac, laquelle est bordée d'une lisière de même tissu, c'est-à-dire du tissu foulard à modulations de bleu et de lilas dont les demi-cercles du devant sont plus courts pour permettre au dos de devenir un prolongement gradué et lui permettre en fin de compte de s'allonger en traîne ; aux côtés assignés pour la latérale, le devant et le dos sont écourtés, entraînant un assemblage façon manches chauve-souris avec une petite ouverture pratiquée pour y passer la main tout en optant sur le dessus pour un retroussis à l'aide d'une coulisse, celle-ci ramenant ainsi tout l'excédent de volume pour en faire d'énormes manches pendantes.

Robe semi ajustée, dépourvue de manches, avec corsage à décolleté passepoilé et deux niveaux d'empiècements, un au niveau de la taille et un au niveau de la poitrine, ce dernier oscillant par les reflets de satin grâce à un plissé méthodique tout le tour ; avec bretelles s'augmentant de volants qui deviennent mancherons et la partie du bas de la robe étant une jupe semi-circulaire, tout simplement cousue au corsage et venant se fermer à la latérale ; le romantisme de cette robe réside dans l'éclat de la couleur, rose Kennedy, et dans le lustre de son satin que complète un petit bouquet artisanal de fleurs en corsage.