Dans les premiers temps, Byzance importe de riches soieries de Chine. Puis, à partir du VIème siècle de notre ère, la fabrication de la soie est introduite en Occident par l'importation de cocons de ver à soie, attribuée à des moines missionnaires en Asie. Dès lors, la plantation des mûriers se répand dans tout l'Empire. Mais la production de,la soie, très rapidement développée, reste un monopole d'Etat ; elle est exclusivement réservée à la cour .

Byzance se met alors à produire de somptueuses étoffes caractérisées par la profusion et la richesse de leurs décors : animaux fantastiques, figures humaines et religieuses (manteaux ornés de personnages ou de thèmes historiques), cercles, rinceaux, palmettes et semis de fleurs. Ces motifs sont tissés ou brodés aux poignets des manches, aux épaules (sous forme de petits médaillons, les callicules), aux bords inférieurs des tuniques et des manteaux, et aux encolures. Ils s'organisent en bandes verticales compartimentées en médaillons.
L'ornementation fixée dès le VIème siècle reste sensiblement la même tout au long de l'Empire. Elle témoigne des techniques déjà très développées du tissage byzantin. Comme pour la joaillerie, la couleur tient une place essentielle dans les textiles: tissus teints en pourpre, en vert, en bleu ou en orange et brochés de fils d'or.

Le port de ces riches étoffes est rigoureusement limité à la cour impériale, aux personnes de distinction et aux religieux, qui s'en servent aussi pour envelopper les reliques. Leur vente est sévèrement réglementée, et leur exportation interdite. Seules celles de qualité inférieure peuvent être exportées. Malgré tout, les textiles byzantins se diffusent dans l'ensemble des territoires occidentaux par l'intermédiaire de cadeaux offerts aux souverains étrangers ou lors des mariages princiers. De plus, les voyageurs, les pèlerins et plus tard les Croisés assurent aussi leur circulation.

 

 

 


   


 





       






September 2004
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