Les Celtes gaulois avaient trouvé, en pénétrant en Gaule, les techniques déjà très développées de l'âge du Bronze (- 2 500 à - 1 ooo) et ils adoptèrent certainement les objets de parure dont l'abondance et la variété égalaient la beauté certains de ces bijoux étaient en or.

Ils s'étaient assimilé aussi, sans nul doute, l'ornementation de ces parures primitives dans lesquelles les hommes du Bronze avaient mélangé des éléments reçus des civilisations méditerranéennes à ceux de leur ancien répertoire néolithique : les larges ceintures de femmes recueillies dans les tombes sont revêtues d'une ou plusieurs feuilles de tôle de bronze battu, à ornements géométriques. L'usage de la fibule, inventée vers la fin de l'âge du Bronze, est général ; les torques pour le cou, à tampons, à crochets, fermés ou ouverts, s'ornent de visages stylisés, de torsades, de spirales en relief, d'oiseaux, de cabochons, tandis que les bracelets de bronze ou de verre blanc et bleu sont quelquefois rehaussés d'émail jaune.

A partir du milieu du premier millénaire, la parure des Celtes gaulois fut enrichie par une exubérance des motifs et par l'emploi croissant des matières précieuses (or, argent, corail puis émail) ; on a trouvé des boucles du IVe siècle ornées d'animaux affrontés.

De ce patrimoine de la préhistoire, les Gaulois de l'occupation romaine conservèrent les caractères essentiels dans les objets de parure en métal produits par leurs ateliers : torques émaillés, bracelets de cheville, anneaux, portés non engagés sur le doigt par les femmes et à la main gauche par les hommes, et surtout fibules à décor ajouré ou à disque de métal, qui devenaient de plus en plus massives et s'ornaient parfois de devises. On y retrouve le goût du géométrique et de la stylisation avec un emploi accentué des couleurs violentes.

Cette préférence des Gaulois pour les objets de parure en bronze, qui leur était d'ailleurs commune avec toute la Celtique, se combine avec un attrait tout particulier pour le corail et les émaux : on associait souvent le premier à des amulettes porte-bonheur et l'on s'efforçait même d'en copier le ton dans l'émaillerie, industrie franchement celtique.

Les artisans gallo-romains fabriquaient aussi des anneaux ou des bracelets de jais et de lignite ; quant à l'ambre importé, il servait à faire des perles et des rondelles.


 


  


 



  

       






September 2004
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